Le Comité Rotincia ne pouvait rester insensible et ne peut-être que désolé de voir disparaître le calvaire implanté à Regibaye, à l’époque où nous recherchons nos racines profondes qui nous rattachent à ceux qui nous ont précédées. Voilà un constat bien affligeant.
Le calvaire faisait partie prenante de l’environnement rollotois, car il était présent depuis les temps immémoriaux ! Cette croix n’avait pas échappé à l’usure du temps, les guerres ont ajouté aux intempéries leur œuvre d’érosion…le calvaire a résisté grâce aux dommages de guerre de 1914-1918.
La commune de Rollot en respectant ce lieu l’avait embelli en créant une composition paysagère et en l’entretenant depuis de très nombreuses années.
Rollot possédait quatre calvaires jusqu’au mercredi 18 janvier 2012 :
- 1) Le calvaire de Regibaye (voir photo) :
- Au centre du bourg après l’église paroissiale Saint Nicolas en direction
de la Villette ou de Regibaye : un calvaire en pierre, dont un bras du
Christ est tombé.
- Au hameau de la Villette, existe un calvaire qui appartenait à une
famille de Rollot, il aurait été donné pour le franc symbolique à la
commune. Il a été érigé en mémoire de la famille D’Hallu, dont un membre
a doté Rollot d’une église, de deux écoles, et un presbytère.
- À la ferme L’Évêque. « Fut fondé en 1819 par Billet Noël et Horem Marie
Augustine sa femme, il fut restauré à neuf suivant demande testamentaire
de Billet Désiré leur fils en 1886 par LÉVÊQUE Nestor Marius son gendre
et BILLET Clémence Victoire Désirée sa fille. O CHRISTUS AVE ».
En quelques instants, peut-être à cause d’un petit coup de frimas, un véhicule a fait exploser notre calvaire retranché au bord de la place de Regibaye, et l’a réduit en un monticule de briques ! Ce calvaire était discret dans la plaine, au carrefour où s’entrecroisent deux chemins. Il était construit sur un socle de briques dont une croix de fer forgé s’élevait muni d’un fût ouvragé.
Le Comité Rotincia ne peut espérer que, les parties à défendre le patrimoine Rollotois auront de la bonne volonté pour réhabiliter ce calvaire afin que nos descendants n’aient pas la conviction que faute de volonté, faute de ressources (alors que l’assurance…) faute à l’indifférence des hommes, le patrimoine que nous leur léguons soit amputé.
Le Comité Rotincia croit bien sûr à la remise en état de notre patrimoine peut-être modeste et trop méconnu.
