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Rotincia - Accueil Accueil Rotincia > Ressources > Le Canton de Montdidier

Description
du Canton de
Montdidier
par M. l'abbé Godart

Notes historiques et archéologiques sur les communes du canton > Malpart

Malpart est un petit village situé au N.O. de Montdidier, à dix kilomètres de cette ville. Sa population a subi de singulières fluctuations : elle comptait, en 1793, 178 habitants ; elle s'élève en 1804 à 216. Mais depuis elle baisse sans discontinuer : elle n'était plus en 1820 que de 149 habitants. Aujourd'hui, Malpart n'en compte plus que 101.

Le territoire, en pays plat pour la plus grande partie, est cependant creusé vers l'est par des ravins étroits et profonds qui descendent jusqu'à la rivière des Trois Doms. Sa superficie est de 418 hectares.

 

On trouve dans un acte où intervient le prieur de St Arnould de Crépy (1299) le nom de village de Malapars. Cette dénomination, vulgarisée d'abord en Malepart, n'a subi que d'insignifiantes altérations pour arriver, après Maillepart et Mallepart à la forme actuelle Malpart.

 

Le nom de Malpart ne se trouve mêlé à aucun fait historique ; pourtant on trouve dans des lettres de rémissions accordées à Gaddifert de Jainchy, prévôt de Montdidier (V. de B.), en 1380, un détail qui intéresse ce village. La chambrière du curé de ce village avait été mise en prison pour larcin : l'accusation était grave et le curé, soucieux de la réputation de sa servante, s'en émut. Celle ci fut bientôt mise en liberté. On accusa le prévôt de s'être laissé gagner et d'avoir reçu, pour étouffer l'affaire, deux queues de vin. Il se défendit en disant qu'il avait effectivement reçu du curé de Malpart deux queues, l'une d'un muid et 1/2 et l'autre de deux muids, mais qu'il avait payé pour le vin 12 pièces d'or et 1/2 et douze sols pour le transport. De plus, ajoutait-il, c'était quinze jours après l'élargissement de la chambrière. La défense, il faut le reconnaître, est faible, et l'innocence de l'accusée n'est absolument pas démontrée.

 

Les plus anciens seigneurs connus de Malpart appartiennent à la famille de Mailly. Dès 1420, Jean IIe de Mailly, chevalier, surnommé l'Etendard ou le brave Chevalier, prenait parmi ses nombreux titres celui de seigneur de Grivesnes, Bouillancourt et Gratibus, etc, etc. Jean III succéda à son père dans ses titres et possessions. Après lui, nous voyons Antoine de Mailly qualifié dans un acte de Dominus illustrissimus et protentissimus vir, autant à cause de sa valeur que de sa naissance : car il fut, aux dires des historiens, un des grands capitaines de son temps.

En 1658, les terres de Bouillancourt, Gratibus et Malpart appartenaient à Honoré Louis de Gouffier, qui en fit le relief le 5 août de la même année.

En 1694, nouveau relief par Jean Alexandre de Gouffier.

En 1737, Marguerite de Baz, veuve du précèdent, en fait l'aveu pour ses enfants mineurs. L'aîné, César Alexandre de Gouffier fut mariée en 1es noces à Marguerite Henriette de Gouffier, sa cousine, et en 2es noces à Marie Charlotte de Gouffier, également sa parente, veuve de Charles de Colbert St Mars : mais il n'eut aucun enfant de ses deux femmes. Les biens passèrent donc aux mains de son frère, Joseph René de Gouffier, son héritier féodal : il était chanoine de la cathédrale de Notre Dame de Paris. A sa mort (1778), la terre tomba par héritage en la possession de Maximilien Eugène Florimond IIe de Cambray, écuyer, seigneur de Villers aux Erables, la Neuville, Hamel les Pierrepont, etc. chevalier de l'ordre militaire de St Louis. Son père, Florimond I de Cambray, dans son contrat de mariage avec Marie Angélique de Gouffier, avait été reconnu par l'abbé de Gouffier comme son seul et unique héritier.

 

La seigneurie consistait en un seul plein fief  et comprenait des censives, six setiers de blé 5 boisseaux et 1/2 ; douze setiers 1 boisseau 7/10 d'avoine ; 79 chapons et 1/4, 30 poules 1/3 et en argent 17 liv. 17 s. 10 d., plus les droits de haute, moyenne et basse justice, selon la coutume de Montdidier. Il y avait en outre un moulin et un pressoir banaux.

Parmi les fiefs qui se trouvaient sur le territoire de Malpart, le plus important était celui de Hangest. Il consistait en une maison, cour, jardin et enclos contenant 5 quartiers, en 14 journaux de domaine, un surcens de 42 setiers de blé, 20 set. d'avoine, 1/2 setier de pois et 3 livres d'argent à prendre sur 72 journaux de terre tenus dudit fief. Il fut de bonne heure possédé par des seigneurs de ce nom. Dès le XVe siècle, il appartenait à Jehan de Hangest qui de sa femme Ysabeau de la Chaussée eut deux fils ; ceux ci possédèrent ce fief successivement. Le fief passa ensuite à François de Hangest, fils de Nicolas de Hangest, écuyer : il était lieutenant de 50 hommes d'armes sous la charge de Christophe de Lannoy, seigneur de la Boissière et lieutenant du roi à Amiens (1586). Il mourut sans enfants et laissa ses biens à sa sœur Marie de Hangest, laquelle épousa (1649) en 1es noces François de Séricourt et en 2es Louis de Guisselin, seigneur de St Marcq, Contoire etc.

Charles de Séricourt, comme fils aîné de Marie de Hangest, hérita de ses biens et de ses droits. Ce fief de Hangest retomba dans les mains de la maison de Mailly et en 1742, le comte de Mailly le vendit à Claudine Thérèse de Court, épouse de Jacques Timoléon de Conty, seigneur d'Hargicourt, qui devint ainsi seigneur de Malpart en partie.

 

Une lettre, que nous avons entre les mains et qui est adressée par le curé, Messire Duquesne, au procureur du bailliage, nous fait connaître d'autres fiefs existant en 1778 sur le territoire de Malpart et nous donne les noms de leurs possesseurs. Nous citons :

Le fief de Buise ? au seigneur de Villers aux Erables (Il était certainement distinct de sa terre de Malpart dont ledit seigneur hérita à la mort de l'abbé de Gouffier).

Le fief de la Frande Couture, au même.

Le fief de Cailleux Tripet appartenant à Mr de Conty, seigneur d'Hargicourt.

Le fief de Neuvilliers, au même.

Le fief de Belloy, au seigneur de la Folie Guérard.

Enfin un dernier fief dont il ne connaît pas le nom, mais qui appartient à Me ... de Goussencourt [de Goussencourt portait : d'hermines au chef de gueules.], seigneur de Grivesnes. Nous n'avons malheureusement aucun autre renseignement ni sur la nature ni sur la situation précise de ces fiefs.

 

Est-il nécessaire d'ajouter que le village de Malpart ressortissait au bailliage et à la prévôté de Montdidier ?

La paroisse, qui d'abord fit partie du doyenné de Montdidier, en fut détachée pour être réunie à celle de Davenescourt.

Le collateur de la cure était de plein droit l'évêque. Les revenus étaient en 1730, d'après la déclaration du titulaire, de 414 liv. 13 et les charges de 95 liv. 18 s. : ce qui donnait un revenu net de 320 l. 18 s. Mr Darsy nous apprend dans son dernier ouvrage que ces revenus, en 1789, singulièrement augmentés, montaient à la somme de 1.146 liv.

 

Nous ferons remarquer en passant que, dans la déclaration, le curé fait figurer une barrique et 1/2 de vin qu'il estime 30 liv. Elle provient tant de la dîme que de six verges de vignes léguées à la cure en 1729 par Simon Verdure.

Les gros décimateurs de la paroisse étaient d'abord le prieur de Maresmontiers, lequel payait au curé pour supplément de sa portion congrue 6 setiers de blé ; puis l'abbé de St Vast de Moreuil, le curé de Bouillancourt, qui s'était réservé une partie des dîmes quand on a établi un curé à Malpart et enfin le chapelain de Ste Marguerite d'Amiens.

L'église actuelle, sous le vocable de St Jean Baptiste, a été reconstruite en 1788 sur l'emplacement de l'ancienne ; il paraît que les travaux ne furent jamais entièrement payés. Qui se serait soucié de cette dépense à une époque où on ne songeait plus qu'à fermer les édifices consacrés au culte. L'église de Malpart n'offre aucun caractère architectural : elle se compose d'une nef sans bas côtés et d'un chœur de même largeur. L'intérieur ne renferme rien qui attire l'attention.

 

Le clocher renfermait trois cloches : les deux plus petites furent portées, en 1793, au chef lieu du district. La plus grosse seule fut conservée. Elle avait été fondue en 1786 par J.R. Charles Cavillier de Carrépuits. Elle porte cette inscription : J'ai été bénite par Messire Prévot, curé de Malpart, et nommée Martine par Messire Edouard Félix Honoré de Navier, Chevalier, Seigneur de la Berlière, officier au régiment de Cavalerie Royal Dragnons, et Marie Geneviève Anne Victoire de Navier et Messire Pierre Augustin de Thierry, Chevalier, Seigneur du Hangard, ancien garde du Corps du Roi et damoiselle Anne Françoise Caboche de l'Alval.

On a pu sauver aussi à cette époque un calice en argent d'un très beau travail ; il porte cette inscription : Malpart, 1675.

Les autres objets précieux furent envoyés en 1794 au siège de l'administration révolutionnaire de Montdidier, sur la réquisition de l'agent national Varin. Ils consistaient en un soleil et un ciboire d'or du poids d'un marc six onces quatre gros. On porta par la même occasion trente sept livres de cuivre jaune.

 

Voici les noms des curés de Malpart.

1676      .. Duchemin

1685      Jean Cheminel. C'est lui qui amortit trois quartiers de terre légués par Marie de Sailly "à la charge de faire prêcher la Passion tous les ans le jour de l'Annonciation (25 mars) et de faire chanter un obit". Messire Cheminel mourut en 1713 et fut inhumé dans le chœur de l'église. Son acte de décès porte "qu'il fut regretté non seulement de tous ses paroissiens, mais encore de toutes les personnes qui connaissaient sa vertu, sa providence et toutes ses autres belles qualités". Il avait été pourvu de la cure de Malpart quand il n'était que diacre.

1713      .. Warmé

1743      Jean Baptiste Le Clercq

1769      .. Duquenne

1785      Jean Chrysostôme Prévot. Il prêta en 1791 le serment exigé par la Constitution, mais avec des réserves si expresses qu'elles infirmaient presque son serment.

1793      Pierre Foret, fut élu curé par les habitants de la commune et entra en fonctions après avoir juré "d'être fidèle à la République, de maintenir la liberté et l'égalité, ou de mourir en les défendant". En 1794, il cessa d'exercer son ministère ; plus tard, il demanda l'autorisation d'ouvrir une école primaire et fut nommé greffier de la commune. Après le rétablissement du culte, nous trouvons :

1804      Nicolas François Mercier

1826      .. Loir

1833      .. Candas

1834      .. Belettre

1843      .. Canchon

1850      .. Villemant

1854      .. Duflos

1857      .. Jouard

1866      Séné

Depuis 1871, Malpart ne possède plus de desservant titulaire. Le service religieux est fait par les curés de Grivesnes et d'Aubvillers, qui sont chargés tour à tour de Malpart, chacun six mois.

 

Les Maires de Malpart ont été :

An I Denis Madourel, ancien syndic de l'assemblée paroissiale.

An III             Louis François Lenfant

An V               Antoine Francis de la Barre, agent municipal

An VII              Denis Madourel 2°

An VIII  Louis François Lenfant 2° Maire

1808               André Joseph de la Forge

1815               François Baudricourt de Carbonnel

1826               Augustin Labarre

1831               François Flament

1848               Hubert Flament

1852               Hubert de Bracquemont

1860               Simon Caullier

1874               Hubert Flament 2°

1884               Louis Hubert Vallois

1888               Léopold de Bracquemont

189. ..

Nous relevons, parmi les lieux dits, les appellations suivantes ; les Vignes au Bois - le Champ St Jacques - le Champ Méon - le fief Monval (est-ce le nom du fief qui appartenait au seigneur de Grivesnes ? Il se trouve précisément vers le territoire de cette commune) - les Arrières Valle - le Fief Belloy. Ce lieu dit se trouve dans la section E du plan cadastral, connue sous le nom de section du "Caillou Tripet" : nom d'un autre fief cité par le curé. Enfin, nous retrouvons le nom d'un quatrième fief, dans celui de la section de la "Grande Couture" - le Lactoire - le Bois des cinq Journaux - les Neuves Vallières : serait-ce le fief de Neuvilliers ? etc, etc. Ce sont des questions que pourrait élucider un amateur d'histoire locale, en faisant un travail spécial sur Malpart.

Disons en terminant qu'au moment de la division de la France en départements, la commune de Malpart fit partie du canton d'Aubvillers : lorsque le canton fut supprimé, elle fut rattachée au canton de Montdidier.

 

La FOLIE GUERARD, alias La Folie Sire Guérard - Bien que la Folie Guérard soit aujourd'hui une dépendance de la commune de Grivesnes et appartienne à ce titre au canton d'Ailly sur Noye, nous n'hésitons pas à en parler dans notre description du canton de Montdidier : d'abord parce que la Folie Guérard appartenait jadis à la paroisse de Malpart et qu'elle est encore aujourd'hui rattachée à cette commune pour le spirituel ; en second lieu parce que la plus grande partie des terres de cet ancien domaine seigneurial est sur le canton de Montdidier.

La Folie Guérard se compose actuellement d'une maison d'habitation à laquelle vient se joindre une vaste ferme avec les dépendances, des terres et des bois adjacents. Cette maison seigneuriale fut bâtie en 1692 sur l'emplacement de l'ancien corps de logis qui fut détruit en 1636 lors de l'invasion des Espagnols.

Le domaine de la Folie Guérard, en dehors du fief de Montovilliers, situé à Maresmontiers, consistait en 150 journaux de terres, 60 journaux de bois environ et les droits seigneuriaux, selon la coutume de Montdidier.

 

La famille des de Caboche, originaire du boulonnais, semble avoir eu pour chef Simon de Caboche, lequel fut fait huissier d'armes du roi Charles VI en 1413. C'est seulement vers le commencement du XVIe siècle qu'un de ses descendants (le 6e en ligne directe), Nicolas IIe du nom, 3e fils de Jean IIe, écuyer, seigneur de Marotelle, se qualifie de seigneur de Montovilliers et de la Folie Guérard. Il épousa Antoinette de Claux. De leur mariage naquirent 1° Antoine qui suit ; 2° Jacques et 3° Louis.

Antoine de Caboche épousa Suzanne de Chessoy (Saulchoy ?). Il fut capitaine dans le régiment d'Estourmelle et fut tué, à l'âge de 28 ans en voulant forcer le château de Roiglise près de Roye. Il laissait un fils :

Charles, qui épousa Madeleine de Homblières Malvoisine : ils eurent ensemble 1° Balthazar ; 2° Charles ; 3° Louis et  4° Antoine, qui suit. Le premier et le 3° moururent en bas âge. Charles mourut en 1699 sans postérité.

Antoine IIe du nom, sieur de Tilly, recueillit donc le domaine et, par la mort de ses frères, devint seigneur de la Folie Guérard. Il épousa Anne Roussin de qui il eut : 1° Charles mort en 1679 ; 2° Laurent François qui suit et 3° Marie Anne, laquelle épousa Messire de Feuille.

Laurent François de Caboche, sieur de Montovilliers et de la Folie Guérard, chevalier de l'ordre de St Louis, fut lieutenant provincial de l'artillerie au département de St Quentin. Il épousa Anne Marie Guérin de Tarnault ; de ce mariage sont issus: 1° Jean Baptiste Louis, qui suit ; 2° Pierre François, seigneur de l'Alval, qui mourut en 1762.

Jean Baptiste Louis de Caboche, écuyer, seigneur de la Folie Guérard, prit en mariage Marie Françoise Le Comte, d'où : 1° Louis François, qui mourut en 1723, à l'âge de 5 mois ; 2° Jean François Marie qui mourut âgé d'un jour (17.) ; 3° Anne François, qui suit et 4° Catherine Rosalie laquelle épousa Me de Rangueil (1), seigneur de Popincourt et en eut plusieurs enfants : les deux premiers ne vécurent pas. Jean Baptiste de Caboche mourut à l'âge de 74 ans, en 1771 ; sa femme l'avait précédée dans la tombe en 1765.

Anne François de Caboche, seigneur de Montovilliers et de la Folie Guérard, officier d'artillerie, dernier du nom, mourut sans postérité. Le domaine passa ainsi à François Guillaume de Rangueil, à cause de son mariage avec Catherine Rosalie de Caboche, sœur du précèdent, Anne François. De ce mariage naquirent quatre enfants : 1° N. morte en naissant (1759) ; 2° N. mort en naissant (1760) ; 3° Catherine Françoise, dont nous parlerons à l'article Maresmontiers (3) ; et 4° Françoise.

Cette dernière épousa Louis Augustin de Thierry 2° de Hangard (2) : de cette alliance naquirent : 1° Anne Antoine Augustin et 2° Marie Françoise Augustine.

Anne Antoine de Thierry épousa sa cousine Isabelle d'Ainval et en eut une fille, Marie Thérèse Catherine Léopoldine qui fut mariée à Mr Henri de Bracquemont (4), garde du corps du Roi. De ce mariage est né Léopold de Bracquemont, aujourd'hui encore propriétaire de la maison et d'une partie des terres de la Folie Guérard.

L'autre partie était échue aux descendants de Marie Françoise Augustine de Thierry. Celle ci avait épousé Jean Marie Sicaire Buffet de la Motte ; elle en eut une fille, Marie Charlotte, qui épousa elle même N.. Le Caron de Beaumesnil (5), d'où : 1) Auguste et 2° Victor, lesquels sont possesseurs d'une partie des terres qui formaient l'ancien domaine des seigneurs de la Folie Guérard.

 

(1) Les de Rangueil portaient : d'azur chargé d'une aigle éployée d'or, d'une étoile d'or et de gerbes de blé de même.

(2) Thierry de Hangard : d'azur à un chevron d'or accompagné de 3 étoiles de même, 2 en chef et 1 en pointe.

(3) voir Maresmontiers

(4) de Bracquemont : de gueules à huit losanges d'argent mis en croix.

(5) Le Caron de Beaumesnil : d'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux croissants et en pointe d'une étoile aussi d'or.

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