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Rotincia - Accueil Accueil Rotincia > Ressources > Le Canton de Montdidier

Description
du Canton de
Montdidier
par M. l'abbé Godart

Notes historiques et archéologiques sur les communes du canton > Ételfay

Village de 313 habitants, situé au milieu d'une vaste plaine, à 4 kilom. N.E. de Montdidier. La superficie du territoire est de 815 hectares.

Nous trouvons dans le Dictionnaire Topographique du département de la Somme de nombreux changements dans le nom de ce village. Ainsi on lit Etalfay, dans une charte (1146) de Thierry, Ev. d'Amiens, Etelliefay, en 1206 - Gallia Christiana ; Estallefay, dans le cartulaire d'Ourscamp, Estelliefi (1168) dans celui de St Martin aux Jumeaux, puis viennent Etaillefay, Etaifay, Etelefay pour aboutir à la forme actuelle.

Cette terre et les nombreux fiefs qui s'y trouvaient et dont nous parlerons plus loin relevaient de la Salle du Roy de Montdidier.

 

Vers mars 1100, Robert, abbé d'Ourscamp, avec l'agrément de Beaudoin, évêque de Noyon, donna à l'abbaye de St Martin-aux-Jumeaux des terres situées sur le territoire de Bérencourt. (Bérencourt, aujourd'hui St Médard, était une partie d'Etelfay, laquelle autrefois dépendait de la paroisse de St Médard de Montdidier).

En 1163, un accord fut passé dans l'église St Pierre de Montdidier entre l'abbaye de St Martin aux Jumeaux et Thomas, Hubert et Jean d'Etelfay, lesquels s'étaient emparés des biens que ladite abbaye possédait sur le territoire d'Hargicourt (voir P. Just. V. de B.).

En 1220, Guillaume de la Tournelle, chevalier seigneur d'Etelfay et de Bérencourt, donna une masure tenant à son manoir à Jean Duret, bourgeois de Montdidier, avec la permission d'y bâtir maison, four, colombier et pressoir. Il lui accorda en outre le droit de forcer les habitants de Bérencourt à venir cuire leur pain à son four.

 

Les habitants de Bérencourt, appartenant à la paroisse St Médard, comme nous avons déjà dit, étaient obligés de faire un long trajet pour arriver à l'église paroissiale. En effet, quand ils allaient à la messe, ils passaient la rivière des Doms au pont d'Ourscamp aujourd'hui démoli et de là ils gagnaient l'église en suivant une chaussée qui existait encore en 1690. Elle traversait les prés situés entre la rivière et la rue basse St Médard. Pour s'affranchir de la pénible obligation d'une si longue route, les habitants de Bérencourt abandonnèrent au curé au commencement du XVIIe siècle onze journaux de bonnes terres, à la condition que celui ci renoncerait à toutes dîmes et offrandes sur Bérencourt, et sur leur demande, furent réunis à la paroisse d'Etelfay. Le village a conservé le souvenir des liens qui l'attachaient autrefois à St Médard. La rue principale d'Etelfay porte ce même nom. On y voyait anciennement une chapelle dédiée à ce Saint : elle fut ruinée en 1636 lors de l'invasion des Espagnols.

 

Un état des fiefs, tenus et mouvants de la Salle du Roi, dressé en 1599 par le procureur du bailliage nous donne les noms des principaux fiefs situés sur le terroir. Nous allons les citer : nous indiquerons ce que nous avons pu trouver sur la nature et les propriétaires de chacun d'eux. Mais il faut reconnaître qu'il n'est pas facile de se retrouver dans ce dédale : il ne faut pas oublier non plus que plusieurs de ces fiefs donnaient à leur possesseurs le droit de se qualifier Seigneurs d'Etelfay : ils n'ajoutaient pas : en partie : c'eut été plus conforme à la réalité.

1° Le principal de ces fiefs était sans contredit celui d'Etelfay possédé depuis longtemps par indivis par les de Vendeuil (portait : d'azur au lion issant d'or), pour moitié et par les de Thory pour l'autre moitié.

En 1490, Jeanne de la Barre, dame d'Etelfay, épousa Jean IV de Vendeuil, grand bailli de Marle et de Ham, d'où vint Claude de Vendeuil, lequel épousa Claire de Wallon.

Ils eurent un fils Charles de Vendeuil, écuyer seigneur d'Etelfay, lequel en 1579 épousa Héléne Charlotte de Prouville, fille du seigneur de Hourges. Ce Charles de Vendeuil, soupçonné de Calvinisme (1569) se vit interdire par les ligueurs l'entrée de la ville de Montdidier.

En 1606, leur fils Philippe de Vendeuil, écuyer seigneur d'Etelfay, épousa Jeanne de Gueully (lisez Guerbigny), fille du seigneur de Rumigny.

En 1637, François de Vendeuil, fils du précèdent, épousa Florence Cabuche : il  était lieutenant au régiment de Saucourt.

René de Vendeuil, fils aîné du précèdent, épousa Catherine de Thory. Nous verrons plus bas un de ses descendants tenir encore le fief au XVIIIe siècle.

D'autre part, en 1482, Paul de Thory, écuyer seigneur de Hourges, fils de Jean et de Barbe de Brouilly, possédait le fief d'Etelfay pour la seconde moitié. Il épousa Jacqueline de Milly : par le contrat de mariage on voit que son oncle Mess. Charles de Brouilly était seigneur de Bérencourt et d'Etelfay en partie.

Charles de Thory, fils de Paul de Thory, épousa Charlotte de Fonsomme, d'où :

Pierre de Thory, écuyer, seigneur d'Etelfay, qui en 1633 épouse Louise de Vely-Dodieu : ils eurent :

Pierre IIe du nom qui épousa en 1eres noces en 167 , Gillonne de Henin, dame des Loges, qui ne lui donna pas d'enfant et en 2ndes noces Marguerite Hardy, dont il eut trois enfants, Pierre, Thomas et Angélique.

En 1739, les deux mêmes familles possédaient le fief qui (?) appartenait à Mr de Thory de Bérancourt et à Mr Doudeville, à qui il était échu par son mariage avec Marguerite de Vendeuil.

 

2° Le fief des Loges consistant en un manoir et deux journaux d'héritage : il tenait d'un côté à un 3° autre fief, dit le fief Boileau. Ces deux fiefs appartenaient vers 1625 à Pierre de Thory, qui s'intitulait Seigr de Hourges et d'Etelfay.

 

4° Le fief des Champs. Il comprenait cour, jardin et 150 journaux de terres labourables tenu en 1367 par Pierre li. de Montigny. Il passa à son fils Jehan d'après un aveu fait en 1374 par Adam de Vaux, mari de Marguerite Paonise, veuve de Pierre de Montigny.

 

5° le fief de Chemant, et non pas des Chameaux comme dit Mr Mollet d'après Scellier, consistant en 14 muids de blé de censives sur plusieurs terres au dit Etelfay. Laurent Dupuis en 1597 l'acheta à Mr de Chemant, seigneur du Mesnil St Georges. En 1599, il  appartenait à Gilles de la Morlière à cause de son mariage avec Anne Dupuis, fille unique du précèdent.

 

6° Le fief de Sarleux, consistant en deux journaux 1/3 de terres.

 

7° Un autre fief tenu par Michel Armoisié, indivis à cause de son douaire avec Marguerite, femme de Simon de Warsies (1374).

 

8° Le fief de Belfay dont la famille de la Villette de Montdidier était en possession depuis 1594. Elle l'avait acheté à Pierre de Thory. Il consistait en 126 journaux de terre.

 

Scellier cite encore les fiefs de Mortemont - de Notre Dame - de Noyelles - de la Mairie sans donner aucun autre détail.

Deux arrières fiefs relevant du fief d'Etelfay : l'un appartenant à Antoine de Bertin, écuyer, lieutenant général de Montdidier, et l'autre au seigneur de Piennes par suite du mariage d'Olympe de Brouilly, dame de Bérencourt, Mesvillers, etc. avec Louis de Villequier, duc d'Aumont en 1690.

 

Peu d'événements, dignes d'être notés, se sont passés à Etelfay. En 1653, lorsque les Espagnols se retirèrent de devant Montdidier, ils occupèrent le village d'Etelfay, le pillèrent et y mirent ensuite le feu : les deux tiers des maisons furent brûlées.

Un siècle plus tard (1766) un nouvel incendie dévora vingt trois maisons.

Enfin en 1814, les Cosaques, accueillis à coups de fusil en passant au bois de Faverolles, envahirent le village, se saisirent d'un habitant d'Etelfay, J.Fr Cagniard, le lièrent sur un de leurs chevaux et l'accablèrent de coups et d'outrages : il ne dut la vie qu'à l'intervention du maire de Montdidier. Mais il mourut six mois après des suites des mauvais traitements qu'il avait subis.

 

Scellier nous apprend qu'au siècle dernier, il y avait dans le village une vingtaine de fabricants au métier et de fileuses de laine, qui travaillaient pour la manufacture de Montdidier. Il fait de habitants d'Etelfay un éloge que nous nous plaisons à transcrire : "Tout le village, dit-il, est extrêmement laborieux. L'ouvrage ne manque jamais aux ouvriers à cause de leur sagesse, leur fidélité, leur sobriété, et l'exactitude à remplir tout ce qu'on leur fait faire. On ne connaît pas d'oisifs dans ce village, par conséquent pas de pauvres". Nous faisons des vœux pour qu'il en soit encore de même.

 

L'église en forme de croix latine porte en avant une grosse tour carrée dont la voûte a été rebâtie en 1832. On remarque aux murs très épais du chœur et de la tour quelques vestiges de maçonnerie en pierres carrées de petit appareil avec bandeaux de briques plates : ce qui semblerait indiquer une construction du XIe siècle. Les fenêtres du chœur sont à plein cintre ; celles des chapelles, à ogives. La chapelle St Sébastien est du XIIe siècle : on y voit une corniche sculptée en dents de scie. Le retable est de 1753. La chapelle de la Vierge et les bas côtés sont de 1760. La grille des fonds baptismaux est d'un travail assez curieux. (Note de Mr Bourgeois, curé d'Ételfay)

La voûte du chœur s'écroula en 1832, lors du placement des trois cloches nouvelles.

Au dessus du maître autel est encore un baldaquin ; on sait que primitivement on y suspendait des rideaux qu'on tirait à certains moments de la célébration de la messe pour isoler le prêtre. Plus tard, ce fut un simple ornement et on le trouve encore dans un certain nombre d'églises anciennes.

Dans la chapelle de St Sébastien une pierre tombale porte cette inscription :

Reposent ici les

Corps de Charles de

Vendeuil, escuyer, seigneur

d'Etelfay, qui décéda le .

. 1614 et damoiselle

Charlotte de Prouville sa

femme laquelle décéda le

huit décembre 1592. Priez

Dieu pour leurs âmes.

 

De l'autre côté, à l'entrée de la chapelle est une pierre qui rappelle le souvenir de Mr Pierre Louis Audroy, doyen de Montdidier et curé d'Etelfay qui mourut le 8 avril 1869, à l'âge de 72 ans et 4 mois.

La cure d'Etelfay était du patronage du Prieur de N.D. de Montdidier, auquel l'évêque d'Amiens Thierry confirma en 1146 la possession de la plus grande partie des grosses dîmes et de l'autel. Le curé avait environ le 1/3 des dîmes ; le reste appartenait aux Dames du Val de Grace et au Prieur susdit.

D'après la déclaration de 1728, le revenu de la cure était de 408 livres ; en 1789, il s'élevait à la somme de 1.216 liv.

Faut il avant de donner la liste des curés, rappeler ce que rapporte Buguet, pasteur de Montdidier à propos du supplice de Michel de la Grange qui fut brûlé vif en 1555 sur la place du marché. Selon lui, le curé d'Etelfay "village proche de la ville" témoin du supplice "protesta n'avoir jamais vu homme mourir si chrestiennement et en témoigna à quelques uns de ses paroissiens un tel ressentiment de douleur qu'estant mort le lendemain de cette exécution, on jugea que c'était l'état de la tristesse qu'il en avait conçue". Il ne donna pas le nom de ce curé et c'est vraiment fâcheux : malgré le récit du ministre protestant, nous doutons qu'un excès de sensibilité ait été la cause de la mort du curé d'Etelfay.

 

Les registres de Catholicité ne commencent qu'en 1693. Ils nous font connaître d'abord Mess. Louis Descouleurs;

1701       Claude Degrangère.

1708       Antoine Duputel, auparavant supérieur et directeur de l'Hotel Dieu de St Jean Baptiste de Montdidier.

De 1715 à 1732, les registres ont disparu : on sait par la déclaration faite au bureau diocésain en 1728 que Me Duputel était encore en exercice.

1732       Pierre Louis Audoy. Il se faisait souvent supplier dans ses fonctions curiales : car on voit dans les registres beaucoup d'actes signés par des Capucins de la maison de Montdidier. Il devint doyen de Montdidier en 1754 et ce fut pour lui l'occasion de fâcheux ennuis. Il avait accepté ce titre après le refus de MM Gouillard, curé de St Sépulcre, et de Me Roussel, curé du Frétoy, paroisse qui pour lors appartenait au doyenné de Montdidier. S'il faut en croire une note que le curé de Fignières a insérée dans les registres, "le sieur Audoy, avant d'être doyen, avait mille fois protesté qu'il ne voulait accepter ce poste : y perdait, disait-il, la probité, l'amour de la vérité, la religion et il fallait pour remplir ces fonctions se montrer "un coquin parfait". Il changea de langage et de conduite.

Sitôt qu'il fut muni du plomb apostolique

Qui le rendit imposteur authentique.

"Il se vantait partout qu'il prendrait dans les chapitres (réunions) la place du curé de St Pierre ou qu'il jetterait la commission (nous citons textuellement) au nez de l'Evêque si celui ci ne le soutenait pas dans ses (folles) prétentions. Il eut la mortification de se voir condamné par le prélat et d'être sifflé plus tard par tout le monde" (Reg.  de l'Etat Civil - Commune de Fignières).

Toujours est-il qu'il reçut du curé Charpentier dont nous aurons l'occasion de parler à l'art. Fignières une pièce de vers intitulée : Les Deux Coqs. L'auteur y emploie, dit-il, tous les termes dont s'était servi Me Audoy avant d'être lui même nommé doyen. Nous ne reproduisons que les premiers vers de cette pièce : on aura une idée du genre de curé de Fignières.

Un coq (1) dont le pédant (2) voulait prendre la place,

Armé de double crête et de puissants ergots,

Ne sachant pas mâcher les mots

Lui tint à peu près ce langage :

Ami, tu dois savoir que ton chimérique

Ne te fait pas tout au plus que notre domestique.

Tu nous a trop souvent appris cette leçon

Pour que nous te traitions sous un moins vilain nom.

A t'entendre jadis, l'idéale puissance,

Dont tu fais tant sonner aujourd'hui l'excellence

Etait incompatible avec la probité

..

Faisant d'un vrai coquin un coquin plus parfait,

etc, etc..

(1) Me Thory, curé de St Pierre (2) Mr Audoy, curé d'Etelfay.

Toute la pièce est dans ce ton : le curé de Fignières y exerça comme d'habitude sa verve et sa bile contre le doyen . Nous ne savons pas comment la chose fut prise par Me Audoy.

Quoi qu'il en soit, celui ci fit bâtir à ses frais la chapelle de la Vierge en 1760. Il ne mourut qu'en 1769 et fut inhumé dans l'église.

1769         .. Lefrançois.

1778         François Devillas. Le dernier acte signé par le curé est de 1792. Ce curé semble avoir adopté avec empressement les idées nouvelles. En tout cas, il quitta sa paroisse et se retira à Montdidier, où, grâce à l'étalage de ses opinions révolutionnaires, il devint membre du directoire du district. Il joua un rôle dans l'affaire pour laquelle Babeuf fut condamné pour faux un assez vilain rôle. Lorsqu'on vendit comme bien national la ferme de Fontaine, appartenant à l'ordre de Malte, un nommé Levavasseur pria Villas (il avait laissé le de comme trop aristocratique) d'enchérir pour lui : ce qu'il fit.. L'adjudication terminée, Villas déclara, séance tenante, que son command était Levavasseur, et ce dernier signa la déclaration. Mais le fermier Debrainne ayant plus tard su mettre Villas et un autre membre du directoire dans son intérêt, ces derniers s'entendirent avec Babeuf. Celui ci se fit apporter le procès verbal d'adjudication des biens de Fontaines, et, de Villas ayant assuré que Debrainne était son Command, Babeuf raya le nom de Levavasseur et y substitua celui de Debrainne. C'est pour ce fait que Babeuf dénoncé fut cité pour faux devant la Cour d'Assise de la Somme et condamné par défaut à vingt de fer. Nous ne savons pas ce que devint Villas.

 

Après le rétablissement du culte, nous trouvons les noms suivants.

1802     .. Morgan

1811     .. Wabb

1812     .. Féret

1818     .. Mansart. Il était professeur au Collège de Montdidier et mourut curé de Méharicourt.

1826     .. Carles

1827     ..Coudun

1834     .. Bourgeois

1865     .. Delamotte, depuis curé d'Acheux

1873     Ladislas Décastiau, précédemment vicaire de St Sépulcre : auteur de plusieurs ouvrages sur le plain-chant.

 

Dans le cimetière se trouve un monument assez curieux sur la tombe de Mr Cousin de Beaumesnil, ancien président du Tribunal Civil de Montdidier, conseiller honoraire à la Cour d'Amiens : c'est un Christ couché provenant du Sépulcre de la deuxième église de ce nom à Montdidier. Cette statue qui date de la fin du XVe siècle avait été donnée aux Ursulines en 1754 et placée dans leur chapelle. Elle fut vendue avec le couvent en 1795 à Mr Cousin qui par son testament ordonna qu'on la mit sur sa tombe.

 

Parmi les principaux lieux dits, on remarque : le Champ à Roseaux - la Gluyoïre - Le Champ de Bringues - Le terres de Mr le Duc (c'est la partie du territoire qui appartenait au duc d'Aumont) - Les Vignes (il y en avait peu) - La Croix de la rue St Médard (indique l'emplacement de l'ancienne chapelle de ce nom) - Le Tambour - les Jattes - le Mont Malbrouk - Le Buisson Féret (énorme épine près de laquelle se trouve un ancien bénitier converti aujourd'hui en borne).

 

Liste des Maires :

1793        Pierre Capiemont, membre du Conseil Général de la Commune, officier public

An I         Pierre Ant. Bellet

An V        Nicolas Massy, agent municipal.

An VI      Pierre Fran. Cagniard ; l'an VIII, il signe : maire

1815        Fran. Lefebvre.

1826        Louis Cagniard.

1837        Fran. Félix Cleuet.

1839        Louis Cagniard (2°).

1847        L. Augustin Harduin.

1858        Louis Adrien Lefebvre

1861        Jh Taupin.

1876        Louis Stanislas Cagniard, en exercice.

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