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Rotincia - Accueil Accueil Rotincia > Ressources > Le Canton de Montdidier

Description
du Canton de
Montdidier
par M. l'abbé Godart

Notes historiques et archéologiques sur les communes du canton > Maresmontiers

De Montdidier à Maresmontiers, par le Chemin de fer d'Amiens à Compiègne, le trajet n'est pas long : on ne compte en effet que six kilomètres et le parcours dans cette délicieuse vallée des Doms est charmant. De Courtemanche à Gratibus, les hauteurs que l'on a à sa droite sont couvertes de plantations de sapins ; avec un peu de bonne volonté, on a l'illusion d'un paysage des Vosges. Le village s'allonge sur la rive gauche de la rivière, dans la direction du S. au N. Les premières maisons de Maresmontiers touchent presqu'à celles de Bouillancourt : d'église à église, il n'y a pas plus de cinq cents mètres. Il n'y a qu'une seule rue : vers le milieu et au croisement d'un chemin qui mène à la rivière, peu distante d'ailleurs, s'élève l'église. Le village a une apparence assez triste ; les chaumières y sont encore nombreuses.

La population, qui comptait 202 habitants en 1850, n'en compte plus aujourd'hui que 139. La superficie du territoire est de 147 hectares.

Ce village ressortissait autrefois au bailliage et à la prévôté de Montdidier.

 

Cette localité se trouve désignée dans les actes d'abord sous le nom Morandi monasterium (1301, Pouillé). St Morand, moine disciple de St Hugues, abbé de Cluny, fut en effet le premier patron du couvent de Maresmontiers, qui plus tard devint le prieuré de St Pierre et de St Paul. On trouve ensuite Marmontiers, Marmontier, et, après quelques variantes, le nom actuel de Maresmontiers. Ici les étymologistes pourront exercer leur sagacité. Le village tire certainement son nom du monastère, Moustier. mais l'autre partie, vient-elle de Morandi par corruption ? ou bien, comme on le croit plus généralement, de la situation même du monastère placé près du marais : Marest. Nous ne nous chargeons pas de décider la question.

 

Cette localité semble avoir un origine fort ancienne. On a trouvé sur son territoire quelques haches en silex. En 1843, en élargissant le chemin de Maresmontiers, en bas de la montagne de Maigremont, on découvrit des vases en assez grand nombre, des poteries, des fers de lance, des parties d'armures, de pièces de monnaie (de Valentinien ?), des restes de tombeaux en pierre, des fioles et des dés d'une conservation parfaite. Tous ces objets appartenaient à l'époque romaine : la plupart allèrent enrichir des cabinets d'amateurs.

 

Deux faits assez marquants pour l'histoire locale sont à signaler. Le premier est un acte de rare dévouement. En 1533, la peste faisait à Montdidier d'immenses ravages. Le fléau était si violent et les victimes si nombreuses que l'on ne trouvait plus personne pour enterrer les morts. Une fille de Maresmontiers, de 36 à 40 ans, donna l'exemple du courage ; elle se présenta aux échevins et offrit de donner aux malades de l'Hotel Dieu tous les secours que réclamait leur position. Elle ne demandait en retour qu'une faveur : celle d'être admise comme sœur dans ledit établissement. Son offre fut acceptée, et on la vit, tant que dura le fléau, se dévouer aux pestiférés. Mr de Beauvillé, dans son Hist. de Montdidier, dit qu'on ne connaît pas le nom de cette héroïne. Mollet, dans la géographie de l'arrondissement, prétend, nous ne savons sur quelles preuves, qu'elle s'appelait Marie Madurel. Mr Houdequin, dans son ouvrage "Montdidier, ses rues, ses monuments", assure que ce nom a été conservé par la tradition dans les communes de Maresmontiers, Gratibus, Fontaines. Or on nous a dit dans ces pays que ce nom n'était précisément connu que par le dire de Mr Houdequin.

 

L'autre fait est moins glorieux pour l'humanité. Un bourgeois de Montdidier, nommé Jean Tandoufle, marchand drapier, avait été, dans un espace de sept ans (1555-1562) trois fois élu comme maïeur. Antoine de Brouilly, seigneur de Mesvillers (Piennes) était alors gouverneur de Montdidier ; il choisit Jean Tardoufle pour lieutenant. Ce fut la cause des malheurs de ce dernier. Car Antoine de Brouilly, ayant embrassé la religion réformée, J. Tandoufle crut devoir imiter cet exemple. Une ordonnance du lieutenant général de Bertin ayant enjoint aux protestants de quitter la ville, J. Tardoufle se retira à Maresmotiers. La haine le poursuivit jusque dans sa retraite. Des forcenés mirent le feu à la maison dans laquelle il demeurait avec ses deux fils. En vain ces malheureux implorèrent-ils la pitié de leurs bourreaux et tentèrent-ils de sortir pour échapper aux flammes. Ils furent rejetés impitoyablement dans le feu où ils périrent. On ne se fait pas une idée des atrocités dont les haines religieuses furent la cause à cette malheureuse époque. Disons toutefois à l'honneur du village que les auteurs de l'acte, que nous venons de rapporter, n'étaient pas des habitants de Maresmontiers.

Nous ne dirons que peu de chose des seigneurs de cette terre. En 1229, un Jean de Pontrond qui se qualifie de seigneur de Maresmontiers. Plus tard, la seigneurie passa dans la famille des de Mailly, seigneur de Bouillancourt, Malpart, Gratibus, Maresmontiers, etc. et de là dans celle des Gouffier (Voir Bouillancourt).

 

Parmi les fiefs situés sur le territoire de ce village, citons :

1° le fief noble de Montovillers. Il consistait en terres, bois, maison, etc. et appartenait aux Caboche de la Folie Guérard : l'aîné des garçons prenait le titre de seigneur de Montovillers.

2° le fief de l'Alval, qui appartenait également aux Caboche de Montovillers. Aujourd'hui encore, il existe un bois qui porte ce nom et qui faisait partie de l'ancien fief.

3° le fief de la Chaussée : il appartenait à Mr le Comte de Gouffier.

4° Enfin le fief de Hangest. Il consistait en censives sur un certain nombre de maisons du pays. Il relevait de la Salle du Roy à Montdidier et appartenait au duc d'Aumont.

 

On sait fort peu de choses sur le vieux monastère de Maresmontiers. On ignore et par qui et à quelle époque précise il a été fondé ; un fait certain, c'est que son origine est très ancienne et remonte au XIe ou XIIe siècle. Après le prise de Constantinople par les Croisés, en 1202, un chanoine de Picquigny, nommé Walon, trouva dans l'église St Georges de Mangana deux plats en argent contenant l'un la clef de St Georges et l'autre la face de St Jean. On sait que le prieur chanoine voulut enrichir son pays de ces précieux trésors. Tout le monde sait aussi que la relique du précurseur fut remise à Richard de Gerberoy, Evêque d'Amiens, qui la déposa dans sa cathédrale où elle est encore vénérée. On prétend que Walon, à son retour (1206) s'étant arrêté au prieuré de Maresmontiers, y laissa, par reconnaissance de l'accueil qu'il avait reçu et sur les instances des moines, le chef de St Georges. Malheureusement, on ne retrouve aucune trace ni du don ni de la relique.

Le présentateur était le prieur de St Arnould de Crépy. Le monastère très riche d'abord perdit de sa splendeur au milieu des guerres du XIIIe et XIVe siècles et peu à peu en arrive presque à la misère. Les revenus qui étaient encore de 2.000 livres en 1648 se trouvaient réduits en 1739 à 380 livres. Dans les derniers temps, la maison ne comptait plus que le prieur et deux moines : on finit par l'abandonner en 1739. Le personnel du prieuré St Pierre et de St Paul de Maresmontiers, qui appartenait à l'ordre des bénédictions de Cluny, fut réuni à celui du prieuré de N.D. de Montdidier, du même ordre. Le dernier prieur titulaire (1790) fut D. Royer, religieux de Cluny. Il mourut à Montdidier en 1806.

Les bâtiments du monastère était situé dans la vaste prairie qui s'étend derrière l'église : il n'en reste absolument aucun vestige. L'église actuelle est celle des anciens religieux.

Avant de parler de cet édifice et pour terminer ce qui a rapport au monastère, rappelons qu'il y avait à Boulogne la Grasse un fief de St Pierre de Maresmontiers, dont le prieur de Maresmontiers était propriétaire. Il consistait en 80 livres de revenu, droit de champart et censives sur un quartier de bois. Un opuscule qui a récemment paru et qui parle des fiefs de Boulogne dit que ce fief valait 1.096 livres 17 s. 6 den.. L'auteur n'appuie son dire d'aucune preuve.

 

L'église est sous le vocable de St Pierre. Comme nous l'avons dit plus haut, c'est l'ancienne église du prieuré ; ce n'est pas pourtant l'église primitive : les fenêtres du style flamboyant le plus accusé et la date de 1550 gravée sous la piscine, qui se trouve dans le chœur, nous indique la date de la reconstruction. Ce chœur se termine par un chevet carré, lequel était autrefois percé d'une très large fenêtre ogivale dont on aperçoit encore à l'extèrieur les élégantes colonnettes garnies de leurs chapiteaux. Le bas de l'église, moins orné, est de date plus récente : on voit que le nef a été rallongée. Enfin, le pignon en briques a été fait en 1716.

 

L'église est en forme de croix latine ; les deux bras du transept, fermés par une grille appliquée sur un faux lambris, ont été transformés. Celui de droite, en Sacristie ; celui de gauche en chambre de débarras. Ils renferment chacun un massif de maçonnerie avec gradin formant autel : pas le moindre ornement ; aux angles de la table d'autel sont gravés en creux des croix. Ces autels, vraies curiosités archéologiques, doivent dater de la première église.

Sur la nef de la voûte de la sacristie se trouve un écusson entouré d'une cordelière : il porte d'or à 3 tourteaux de gueules et à la bordure dentelée d'azur, qui est, croyons-nous, de Courtenay.

Dans la chapelle qui est en face, est un écusson de même grandeur : il est écartelé au 1er et 4° à d'un lion armé et lampassé de .. et au 2° et au 4e des armes précédentes des Courtennay. ??

Sur le côté gauche du chœur se trouve une cheminée parfaitement dessinée : le chambranle et les montants ne porte aucune moulure ; sur la tablette sont deux grosses boules en pierre. On trouve peu d'exemples de cheminées placées dans les églises. Dans la sacristie de Villers-Campsart (canton d'Hornoy) on voit également une cheminée fort ancienne et un autel de pierre. Cette sacristie était jadis la chapelle seigneuriale : elle était consacrée à Ste Marie Madeleine. On se demande quelle a pu être la destination de celle-ci : il n' y a pas d'ailleurs d'enfoncement pour le foyer.

Au dessus de cette cheminée est une statue de la Ste Vierge d'un très beau travail.

 

Dans le haut de la fenêtre de gauche du chœur, il y a quelques beaux restes d'anciens vitraux. Dans la pointe de l'ogive, le Sauveur, le Sauveur debout, ressuscité et glorieux. Dans le haut du panneau de droite, un diablotin armé d'un soufflet cherche à éteindre le flambeau que porte une sainte : en face un ange, tenant une torche, vient pour le rallumer. Nous retrouverons ce même sujet sculpté sur un des panneaux de la chaire de l'église St Germain de la Villette (Rollot). C'est évidemment un épisode de la vie de Ste Geneviève.

Une pierre tombale placée à l'entrée du sanctuaire nous donne le nom d'un des premiers prieurs de Maresmontiers : malheureusement, en rognant la pierre pour la mettre en place, on a enlevé la date. L'inscription est en caractères du XIIe ou XIIIe siècle ; la voici :

CI GIST DANOS PIERRES DE LACELIES QUI TRESPASSA DE CES SIECLES PRIVS DE CEANS EN LAN DE LIN.. AU MOIS DE MAI PRIES DIEV POVR SN AME QUE DIEVS MERM. LA FACE.
Il est à désirer que cette pierre soit relevée et adossée contre la muraille ; sinon l'inscription, qui mérite d'être conservée, sera bientôt effacée par les pieds des passants.

 

Une poutre de la nef porte les armes de Mailly : c'est une preuve que cette famille, possesseur de la terre de Maresmontiers, a contribué à la restauration ou à l'agrandissement de l'église.

Nous avons vu que Malpart fit partie d'abord de la paroisse de Bouillancourt. Ce n'est que vers le milieu du XVIIe siècle qu'on établit un curé à Malpart. Le présentateur à la cure était le prieur du lieu. Cela même donna lieu à quelques contestations. Le prieur prétendait à l'exemption de la juridiction épiscopale même pour la cure. L'Evêque d'Amiens dut devoir protester et une requête des sentences du Palais maintint l'Evêque dans le droit de visite de l'église de Maresmontiers (Invent. de l'Evéché).

La paroisse appartenait au doyenné de Davenescourt. D'après la déclaration rectifiée du curé, Me Georges Parmentier, faite le 1er juillet 1728, les revenus s'élevaient à 325 liv. 5 s. Ils étaient, en 1789, d'après Darsy, de 700 livres.

Toute la petite dîme avait été abandonnée au curé pour lui tenir lieu de sa portion congrue. Plus tard par suite d'une transaction avec le prieur, consentie par Me Claude Carette, curé (1690), le prieur paya audit curé 150 livres pour supplément de la portion.

 

Une inscription qui se trouve à la sacristie nous donne le nom peut être du premier curé de Malpart : il s'appelait Antoine Valois ; il était curé en 1684. Depuis combien d'années, on l'ignore ? Le lutrin dont on se sert encore est un don de ce curé : l'inscription gravée sur un des côtés en fait foi. Il mourut en 1687 et eut pour successeur :

1687        Claude Carette

1712        Philippe Delétoille

1714        .. Dubois

1723        Paul Bosquillon de Frescheville, maître ès arts de l'Université de Paris.

1725        Georges Parmentier, qui resta trente deux ans curé de Maresmontiers.

1755        Antoine Mathurin Berquier

1785        André Boulet. Ce fut le dernier curé de Maresmontiers. Après la Révolution, Maresmontiers fut uni pour le spirituel à Bouillancourt.

 

Voici maintenant la liste des maires qui ont administré la commune depuis 1792 :

1792         Pierre Vincent Debraine

An IV        Philippe Decaix, agent municipal

An VI        François Dorlé, idem, puis an VII maire.

1806         Pierre Debraine 2°

1808         Charles Félix d'Ainval, ancien seigneur de Montovillers et de l'Alval, dut émigrer pendant la Révolution. Rentré en France après l'amnistie de 1802, il se retira à Maresmontiers et fut nommé maire. Au retour des Bourbons, il fut créé vicomte et reprit son rang dans la Compagnie des Gendarmes du Roi et le suivit à Gand en 1815. En 1816, il prit sa retraite, fut nommé chevalier de la légion d'honneur et reprit ses fonctions de maire jusqu'en 1830.

1830         Pierre Debraine le fils

1836         Louis Charles Le Canu

1847         .. Le Roy

1848         Gédéon Le Canu

1863         Gustave Louis Jametel, qui depuis fut député et Sénateur de la Somme.

1893         Narcisse Dorlé

 

Parmi les lieux dits, nous signalerons : le Gayette - l'Ecrevisse - le Travers - la Chapelle : quelques uns prétendent que c'était un fief appartenant au Chapitre d'Amiens - les Fleurettes - le Prieuré : immense prairie qui attient à l'église ; c'est là que se trouvait le monastère - Les Vignes au Bois - les Vignes à la Fosse - la Vigne à la Vache - la Vigne à la Croix. Il paraît qu'il y avait un vignoble assez important : "On estimerait davantage le vin de Maresmontiers, dit Scellier, s'il sentait un peu moins la savate". C'était en effet un singulier bouquet - les Maladreries ? - le Brispot - la Danse des Fées (souvenir des anciennes superstitions) - le Culpas : il y avait là autrefois un cimetière ; on y a trouvé beaucoup de poteries en terre grise - la Vallée Hulaine, etc.

 

A ajouter à ce qui a été dit plus (haut) au sujet du fief de Montovillers.

Lorsqu'à la fin du XVIIIe siècle mourut le dernier héritier du nom de Caboche de Montovillers, Anne François de Caboche, seigneur de la Folie Guérard, de Montovillers, de l'Alval, etc, ses terres et seigneuries passèrent par droit de succession à ses deux nièces Françoise et Catherine Françoise de Rangueil, toutes deux filles de Fois Guillaume de Rangueil, écuyer, seigneur de Popincourt, des Moissons, etc, et de Catherine Rosalie de Caboche.

 

Nous avons vu que la 1re, Françoise épousa Pierre Louis Augustin de Thierry, seigneur de Hangard, mousquetaire du roi (voir Malpart)

La seconde, Catherine Françoise fut mariée à Charles Félix, vicomte d'Ainval [La famille d'Ainval qui a fait preuve de noblesse du 22 juillet 1588 (arrêt de la Cour des Aides du 26 juillet 1629) est originaire du Vimeu. Elle se divisait à la fin du XVIIIe siècle en plusieurs branches, dont les principales étaient celle d'Ainval, seigneur de Filescamps et de Braches et celle des d'Ainval, seigneur du Frétoy (Oise) et de Mocreux. C'est à cette dernière branche qu'appartenait Charles Félix, dont la femme Catherine Françoise de Rangueil hérita par moitié du domaine de la Folie Guérard. Les d'Ainval portaient : d'argent au chef d'azur emmanché de gueules, à la bande d'azur, accompagné de 2 cotices de même brochant sur le tout, brisée d'une molette d'azur au côté senestre. Devise : Nascit labi virtus.] : elle lui apporta en dot les fiefs de Montovillers et de l'Alval. Charles Félix, capitaine aux Grenadiers de Picardie en 1783, émigra en 1793 pour échapper à la fureur populaire, fit partie de l'armée du Prince de Condé et profita de l'amnistie (1802) pour rentrer en France et se retirer à Maresmontiers. A sa mort (1830), sa fille hérita de ce domaine, a épousé un sieur Liébert, lequel revendit bientôt cette propriété à Mr Gaudissart. Mr Jametel, ayant épousé une demoiselle Gaudissart, devint propriétaire de ce bien.

 

*

 

 

 

 

 

Appendice B : MARESMONTIERS

 

Le chapitre de N.D. d'Amiens jouissait sur le prieuré de Maresmontiers d'une rente de 18 liv. 15 s. Il avait donné aux religieux à bail perpétuel, moyennant la rente perpétuelle susdite, un manoir avec ses dépendances sis à Malpart. Voici la teneur de l'acte : Concessinus in empiteosum perpetuam religioso viro priori vroramdi monasterii Clumacensis ordinis Ambiansensis dioceasis managum quod habernus apud Malepart cure appendicis managii proedicti et omnia quae ibidem percipere possumus prio quindecum libris parisiensibus. L'acte est du mois de mars 1299 : l'original avec le vidimus est aux archives (Arch. Dép. : Invent. des Arch. du Chapitre d'Amiens).

Cet accord fut ratifié par le prieur de St Arnould de Crépy (diocèse de Senlis) de qui dépendait immédiatement le prieuré de Morandmontier (Maresmontiers).

Le chapitre de N.D. exigeait de chaque prieur entrant en charge la reconnaissance de cette dette ; c'est ce qui nous permis de reconstituer une assez longue suite de prieurs de Maresmontiers.

Citons d'abord D. Pierre de Lancelles, dont le nom nous est fourni par sa pierre tombale. Malheureusement la date qui accompagnait a été enlevée. Nous trouvons parmi ceux qui reconnurent la rente due au Chapitre :

1459       D. Antoine Coq

..

1525       D. Alme (?) Doloras

1529       D. Léonard de Bourgourg

1560       D. Charles Verlée - La rente de 15 livres parisis stipulée dans l'acte fut de son temps évaluée à 18 liv. 15 s. tournois.

1593       D. Louis de Parthenay

1601       D. Lucien d'Argillières

1612       D. Pierre Le Maire

.

1675       Claude Joly, chantre, chanoine de N.D. de Paris : il reconnaît la rente payable à Pâques.

1702       Augustin Delavaquerie, chanoine de Paris

.              

1790       D. Royer, qui mourut à Montdidier en 1806.

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